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THE Wild West SHOW

Johannes Dullin & Gregory Stauffer

Critique

Camille Winterthur

C'est une performance menée par Gregory Stauffer, Johannes Dullin et Ariel Garcia qui met en avant la figure du clown. 

C'est un mouvement idiot et (presque) comique qui s'opère devant les spectateurs. 

Malgré le talent indéniable des trois compères, il sera bien difficile d'affirmer à la sortie avoir compris quelque chose.

Johannes Dullin parvient toute fois à créer un clown drôle, touchant et terrorisant mais qui ne suffit pas à proposer du relief supplémentaire à cette pièce.

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Non adepte de la performance ... passez votre chemin sans vous arrêtez à l'Arsenic de Lausanne, haut lieu de création contemporaine. 

C'est le moins que l'on puisse dire de l'herméticité de ce " Wild West Show". 

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Curieux et intrigué, le public est convié à entrer dans la salle dans le noir le plus complet. Un structure en Sagex (photo) s'allume, le public s'aventure à s'approcher de cette dernière, quand finalement la seconde s'allume. Nouveau mouvement des spectateurs, mais où aura lieu le spectacle ? Les trois performers opèrent ainsi un déplacement du public pour leur demander de s'écarter afin de créer un cercle rappelant celui du cirque. Enfin, il est demandé aux spectateurs de s'approcher d'une structure pour la dernière partie, la performance clownesque de Johannes Dullin. Qu'apportent tous ces déplacements si ce n'est le sentiment de n'être jamais à la bonne place ? C'est comme si la question de la prise en compte des spectateurs debout dans l'espace n'étaient jamais venu à l'esprit des performers, et qu'il fallait bien leur demander de se déplacer pour que la pièce ait lieu comme prévu.. 

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Cette pièce est inspirée du célèbre (vraiment?) Wild WestShow de Buffalo Bill crée à Chicago en 1880 et marquant la naissance du show business. Ce show d'envergure racontait la conquête des plaines de l'Ouest. 

A l'Arsenic, "The Wide West Show!" critique par l’humour les obsessions de productivité, d’efficacité et d’accélération de notre modernité, dont le clown devient ici la figure parodique.", telle est la feuille de salle nous expliquant ce que nous voyons. Nous aurions bien été incapable de vous en dire plus sans cela. 

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Au début de la performance, les trois compères ont des petits pains au bout de chaque doigts et des tranches de pains de mie devant les yeux, c'est leurs casques de réalité virtuelle à eux. 

Une critique sans doute de notre monde... A l'instar des performances où le propos est faible, la mise en perspective de deux éléments suffi à donner du sens pour le spectateur.

Pains de mie - réalité virtuelle - le sens de notre société de consommation apparait, "les obsessions de productivité". Cependant quid de la critique ? Pourquoi mettre en exergue un tel lieu commun. 

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Puis sous une musique assourdissante, Johannes Dullin et Gregory Stauffer entament des tours de pistes, non sans rappeler celle du cirque (biens sur), en courant, en jouant avec un drapeau de rallye de course automobile. Un clown menant la danse, l'autre suivant. 

Vient ensuite, Johannes Dullin en clown, usant de tout son talent d'étirement des choses et du temps, ajoute à un morceau de bois des yeux, un nez, en chewing gum, symbole de la société américaine .. bref vous avez compris .. la critique de notre monde est bien facile et nous sommes las de la voir présenter scéniquement sans de nouveaux éléments venant mettre en perspective une réflexion dans l'optique d'apporter un changement. 

 

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