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MDLSX

Cie Motus

Critique

Camille Winterthur

Inspiré de manifestes queer et de la vie de l’actrice Silvia Calderoni, MDLSX de la compagnie italienne Motus démontre la fluidité des identités et des genres dans un spectacle captivant et émouvant. 

Homme ou femme ? La réponse ne tient pas dans un mot, un sexe, un genre, mais sans doute se tient-elle dans MDLSX qui est la réponse de la performeuse.

Un spectacle envoutant et intelligent qui force à la réflexion. 

Quand l'impossibilité de se définir rime avec virtuosité.  

MDLSX, entendez Middle sex, permet à Silvia Calderoni, interprète de Motus, d'explorer la question du genre et l'androgynie, en utilisant son propre corps pour raconter une histoire de violence, de douleur, de confusion et d'acceptation.

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Un tapis triangulaire doré sur le sol, au lointain des tables avec les accessoires de la comédienne, un écran où seront projetés les titres des 23 musiques qui rythmeront le récit, et les sur-titres. C'est dans ce dispositif scénique que Silvia Calderoni va nous parler d'elle, de son enfance. A ces fragments autobiographiques sont mêlés des éléments du livres Middlesex de Jeffrey Eugenides, lauréat du prix Pulitzer 2003. Ce sera au public de démêler l'intelligent mélange de  vérité de fiction. 

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Durant les 80 minutes de spectacles, la comédienne fera tout, y compris les lancements des 23 pistes musicales, qui viendront donner corps à ses paroles. Rarement autant de musiques n'auront aussi bien servi le propos. D'un double niveau de lecture elles aideront tant la comédienne à avancer dans son récit, qu'à aider Silvia Calderoni à vivre. 

Elle se mettra littéralement nue offrant une performance sur la construction identitaire des plus intimes.  

La vaste question de genre, qui n'est que trop souvent survolée est ici traitée de la manière la plus intelligente qui soit, par Enrico Casagrande et Daniela Nicolò, artistes et chercheurs. 

Nous réfléchissons devant nous à un monde où la question des genres serait balayée.  

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Dans cette mise en scène où la question du sexe n'influence pas la question du genre, le spectateur est confronté à des réflexions sociétales bien au delà du cas particulier.

C'est ce qui fait la force de ce spectacle où les lieux communs n'ont pas leur place. 

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