L'IDEAL CLUB
26 000 couverts
Critique
Sofia El Katib
Un spectacle à cent mille volt, barré, déjanté, drôle...cela ne court pas les rues...alors courez-y !
Un cabaret lo-fi, un music hall fou et collectif. Depuis 2010, ce spectacle ne cesse de faire pleurer de rire.
Cela fait 6 ans qu'ils tournent ce spectacle, mais nous ne résistons à pas à vous parler des 26 000 couverts.
Dans cette pièce, la troupe laisse libre cours à son sens de l'absurde, pour notre plus grand plaisir. Nous retrouvons devant nous Zouc et les Monthy Python.
Sur un théâtre de tréteaux, aux pendrions rouge, nous sommes dans une salle de spectacle mais nous pourrions être en extérieur, dans un théâtre de plein air.
Sur cette scène, se succèdent des numéros de cabaret malicieusement ringards et ratés.
Des le débuts, nous pensons voir un numéro de brique, et pourtant non c'est un barbecue qui se monte devant nous. Et le jouissif c'est que la troupe creuse l'idée jusqu'au bout, jusqu'à son épuisement. Jusqu'a ce que les saucisses soient grillées !
Que dire du voleur de micro, un comédien cagoulé s'empare du micro et se sauve à l'extérieur du théâtre, le public suit alors le périple du malfrat, le micro restant allumé...nous nous retrouvons en plein champs de bataille, règlement de compte entre le malfrat et les artistes partis à sa trousse.
Les numéros s’enchaînent les uns à la suite des autres, sans cohérence, sans lien, créant toujours la surprise, mais laissant le spectateur ébahi par le délire qui se joue devant lui. Des acteurs complètement ‘barrés’ pour des numéros qui ratent ou alors se font sans les objets nécessaires ; par exemple, faire du trapèze sans trapèze !
Fou, L’Idéal Club s’appuie sur une partition réglée au millimètre et un solide collectif.
Si ce music-hall affiche un idéal, ce serait celui de « répondre au chaos du monde par le burlesque » suggère à un moment le metteur en scène.
C’est con... et ça fait un bien fou !