Oui amateur, c'est donc celui qui aime. C'est celui que nous voyons sur scène dans Gala, qui essaie tant bien que mal de reproduire le fameux moonwalk de Michael Jackson. Celui qui aime la danse mais qui n'est pas danseurs, c'est celui qui essaie à se rêver professionnel. 

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Le spectacle porte bien son nom, c'est un gala d'une trentaine d'amateurs auquel nous venons assister. Ils ont appris leur quelques pas et viennent les présenter. Ils ont entre 7 et 77 ans. 

Les uns après les autres, ils vont défiler sur scène.

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Sous les rubriques annoncées au crayon sur une affiche — « Ballet, solo, ou impro » —, chacun y va de son envie de participer. 

Chacun dans sa plus belle tenue, choisie avec leur propre soin, souvent extrêmement kitsch (une volonté du chorégraphe ?), chacun se fait plaisir en dansant, communiquant sa joie au public. 

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Puis c'est le moment de trois minutes d'improvisation collective ou chacun exprime sa singularité. Et il est vrai que Jérôme Bel réussit son pari de montrer l'humanité sur scène. Chacun dans sa sensualité, sa singularité, son être  va danser pour lui et pour le public, nous offrons le plus beau bal des maladresses. 

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Le propos de Bel : le droit à la représentation et à l’appropriation

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L’écriture de Bel place l’humain et le sujet au cœur du propos. En effet le début de la pièce commence par une projection (longue) de salles de spectacle.. de la plus ancienne à la plus récente en passant de la plus complexe à la plus simple.

C'est donc la question de la représentation que Bel cherche à questionner ici. Que montrer et surtout qui montrer ?

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Bel répond par la plus belle des réponses, par l'autre qui est en face. En un mot, un fauteuil (projection du début), de l'humain, une expérience et un temps partagé voilà le succès d'une pièce différente dans chaque ville puisque Bel propose à chaque fois de nouveaux amateurs. 

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